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Adopter un chiot

Dernière mise à jour : 25 févr.


Adopter un chiot : les dangers de l’attente trop précise

Ah, adopter un chiot ! Ce moment magique où l’on regarde cette boule de poils en se disant : « Toi, tu vas être le Messi des concours d’agility… ou l’ambassadeur des séances de médiation ! ». On imagine déjà les trophées brillants sur l’étagère ou les éclats de rire des enfants apaisés par son charisme de thérapeute inné. Sauf que… ce scénario de rêve a une énorme faiblesse : votre chiot n’est pas un fichier Excel, préprogrammé avec des cases à cocher.


Le piège des attentes trop pointues

Imaginez : vous avez choisi LE terre-neuve Oui, celui dont tout le monde dit qu’il est prédisposé pour le sauvetage à l’eau. Et votre vision, c’est lui, nageant vaillamment pour sauver des vacanciers. Mais voilà, votre chien a une autre passion : rester là où il a pied et se rouler dans la boue comme un enfant dans une flaque. Oups.

Ou encore, vous avez craqué pour un Border Collie, parce que, soyons honnêtes, ces chiens sont des Mozart de l’agility. Mais votre Border à vous, il préfère aller renifler les odeurs de gibier et d'herbe mouillée avec ses potes en balade que de courir dans des tunnels. Il vous regarde avec des yeux doux qui disent : « Mais pourquoi tu me fais ça ? », et vous finissez par comprendre qu’il n’est pas là pour battre des records mais pour vivre sa meilleure vie sociale.


Les risques de la déception (ou pire, de la contrainte ou de l’abandon)

Quand vos attentes sont trop précises, trois scénarios sont possibles :

  1. Vous abandonnez l’activité. Bravo, vous êtes à l’écoute de votre chien, mais au fond de vous, il se peut que l’amertume s’installe. Pas de sauvetage à l’eau, pas de coupe d’agility… et vous vous surprenez à regretter un peu ce rêve avorté. Cela peut créer une petite fracture invisible entre vous et votre compagnon.

  2. Vous insistez. Et là, danger ! Votre chien peut finir par détester l'activité et, pire, perdre confiance en vous. Imaginez qu'on vous force à participer à des karaokés chaque samedi alors que vous êtes timide et que vous chantez comme une casserole. Bon courage pour entretenir une relation saine après ça. Lui imposer quelque chose qui le met mal à l'aise, ce n'est ni respectueux ni épanouissant pour lui .

  3. Vous abandonnez votre chien. Alors oui, je vous vois déjà froncer les sourcils et lever les bras au ciel : « Mais qui ferait une chose pareille ? » Et pourtant… Nous avons reçu des demandes d'abandon pour des raisons aussi farfelues qu'un chien qui bave un peu trop sur le carrelage. Oui, oui, vous avez bien lu. Alors imaginez la déception d'un humain dont le chien ne veut ni sauter des haies en agility ni plonger dans l'eau glacée pour sauver un nageur en détresse… Certains préfèrent tourner la clé de contact et s'éclipser, comme si abandonner un chien pour une telle broutille n'était qu'une formalité. C'est bien sûr une exagération, mais croyez-moi, ça existe. Heureusement, la grande majorité d'entre vous, n’optera pas pour cette solution.


La clé : respecter l'individualité de votre chien

Votre chien, ce membre de votre famille, c'est comme un colocataire : il a ses envies, ses talents, ses limites. Ce n'est pas une page blanche à remplir avec vos projets spécifiques. Vous avez une envie précise ? disons le cani-cross , mettez les chances de votre côté en choisissant une race et une lignée adaptée, avec des parents qui pratiquent déjà cette activité. Cela augmente les probabilités d'obtenir un chien à l'aise dans ce domaine… mais ce n'est pas une garantie. Même avec la meilleure sélection, votre chien pourrait ne pas être fait pour ça, tout simplement.

Un chien de médiation, par exemple, ne sera pas forcément à l'aise avec tous les publics. Certains apprécieront les interactions calmes avec des adultes, mais se sentiront mal à l'aise face à l'énergie débordante des enfants. D'autres pourraient craindre les fauteuils roulants, les béquilles ou les gestes brusques. Et parfois, malgré tous vos efforts, votre chien pourrait ne pas être capable d'exercer cette activité sans inconfort ni stress. Parce que, soyons honnêtes, apprécions-nous tout le monde nous-mêmes ? Pas vraiment. Pourquoi imposer cette norme impossible à nos chiens ? L'essentiel est de respecter leur personnalité et de leur proposer un cadre où ils s'épanouissent réellement.


Une alternative : choisir un chien adulte

Si vous tenez à une activité précise comme un marin à son gouvernail, adoptez un chien adulte ! Ses caractéristiques, son tempérament, et parfois même ses préférences seront déjà apparents. Vous saurez si vous avez déniché le futur champion d’agility ou simplement un amateur de siestes sur le canapé.


La vraie richesse : suivez votre chien

En réalité, le bonheur d'avoir un chien, c'est de le découvrir. Vous pensez faire de l'agility ? Et si vous deveniez experts en mantrailing ? Vous vouliez un nageur professionnel, mais vous avez un philosophe qui préfère contempler le lac, peut-être que la randonnée sera plus adaptée à son tempérament. C'est un peu comme avec un enfant : on ne décide pas à l'avance de la faculté où il ira ni du métier qu'il exercera. On l'accompagne, on l'observe, on lui offre des opportunités… mais au final, c'est lui qui trace son propre chemin.

Apprenez à explorer ce que votre chien aime, et vous découvrirez très probablement une activité qui vous réunira. Parce qu'à la fin, ce n'est pas le sport, la médiation ou le trophée qui compte. C'est ce lien unique entre vous et votre loulou , et croyez-moi, aucun podium ne vaut cela.


Un dernier point essentiel : le chiot, un cadeau pour un enfant

Ah, le fameux « Maman, Papa, je veux un chien ! ». Avec des yeux de cocker et des promesses solennelles : « Je m'en occuperai TOUS les jours, promis ! ». Spoiler alert : ces mêmes enfants grandissent et, surprise, ils ont d'autres priorités. Le fidèle compagnon finit souvent par devenir le chien de quelqu’un d’autre… vous, en l’occurrence.

Choisir un chien est un acte réfléchi qui engage toute la famille, mais surtout les adultes, ceux qui ont la carte bleue pour acheter les croquettes et la patience pour l’éducation. Car un chiot, c’est une boule de poils avec des dents bien affûtées, un besoin de stimulation mentale et physique et… des accidents pipi qui, bizarrement, font perdre beaucoup d’enthousiasme aux jeunes propriétaires en herbe.

Et puis, il y a ce mythe persistant : « Tous les chiens aiment les enfants ». Non, pas forcément. Certains chiots et chiens , aussi mignons soient-ils, peuvent être craintifs, réactifs ou simplement peu enclins à tolérer des câlins envahissants et des parties de jeux trop brusques.

Alors, avant d’adopter un chiot pour répondre à une demande enfantine (ou pour combler un imaginaire de complicité façon dessin animé), posez-vous la bonne question : en avez-vous, VOUS, envie ? Car c’est à vous qu’incombera l’éducation, la patience et l’amour au quotidien. Et un chien mérite bien mieux qu’un rôle de jouet temporaire vite délaissé au profit d’un nouveau centre d’intérêt.


Christine au clavier !




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